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En un an, l’évolution de plusieurs indicateurs témoigne de la dégradation de la situation sociale des personnes : augmentation du nombre de personnes jamais hébergées (+ 10 %), progression des demandes de prestations (+ 20 %) et développement de solutions ’hébergement se limitant le plus souvent à une mise à l’abri : augmentation des attributions vers les structures hivernales(+ 6,5 %) et explosion du recours à l’hôtel (+ 25 %).
Cette année encore, l’hiver a été marqué par une gestion urgentiste de l’hébergement. Face à la massification de la demande (+ 4 % entre les deux hivers) et du nombre de personnes sollicitant le 115 (+ 7 % sur la même période), les solutions temporaires et précaires sont privilégiées au détriment de la qualité de la prise en charge des personnes.
Durant l’hiver 2016-2017, moins d’une demande sur deux (45 %) a donné lieu à un hébergement et de nombreuses personnes n’appellent plus le 115. C’est pourquoi, pour la première fois, le baromètre 115 est complété par les données des maraudes et Samu sociaux, issues de l’enquête flash menée en partenariat avec la Fédération Nationale des Samu Sociaux.
Parmi 1 300 ménages rencontrés par 90 maraudes les 8 et 9 mars, 67 % n’ont pas sollicité le 115 pour une solution d’hébergement et 71 % sont en situation d’errance depuis plus d’un an. La désaffiliation sociale des personnes rencontrées par les maraudes nécessite un renforcement des moyens et le développement de solutions adaptées et d’aller vers pour ceux qui ne demandent plus rien.
Face à cette situation, la Fédération appelle à une mobilisation nationale en faveur d’un accès direct au logement des personnes sans domicile avec un accompagnement adapté à leurs besoins.
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