Suite à l’Assemblée Générale du 27 Juin, l’association ALYNEA a été élue à la présidence de la Fédération. Sa représentante, Maud Bigot, a à cette occasion fait part de ses engagements et ambitions pour la fédération, dans sa présentation de candidature :
« Je présente aujourd’hui la candidature d’ALYNEA pour le poste de président à la FNSS.
Cette candidature est moins la mienne que celle d’une association qui se prépare depuis 2 ans à assumer cette fonction au mieux de ses possibilités.
ALYNEA souhaite aujourd’hui se porter candidat pour assumer la responsabilité de président car a la conviction que la spécificité de la Fédération, autrement dit son ancrage aux réalités de terrain, lui donne une légitimité forte pour influer sur les politiques publiques nationales. Pour ALYNEA, le rôle de la Fédération s’articule autour de deux dimensions : le plaidoyer et l’outillage des équipes
Plaidoyer
Aujourd’hui plus que jamais, dans un contexte de crise, lié à la saturation des dispositifs
d’hébergement et du marché locatif accessible, il importe de repositionner la question du droit (à l’hébergement et au logement) au cœur des préoccupations des décideurs publics. La pénurie ne saurait justifier des logiques de tri et l’instrumentalisation déployées par des équipes mobiles à cet effet. Chaque jour, chaque nuit, les maraudeurs de France vont à la rencontre, de manière inconditionnelle, d’hommes, de femmes et d’enfants qui se trouvent à la rue parce que leur droit à l’hébergement/au logement est bafoué. La présence de la FNSS dans les instances de concertation nationales tient au refus que les maraudeurs soient les témoins silencieux de ces situations de non droit. Cette présence tient aussi à la volonté d’être le porte voie des personnes en non-recours, celles qui en sont venues à abandonner, ne plus demander, croire qu’il n’y a rien de possible pour elles, après avoir frappé en vain à des portes closes. C’est parce qu’il y a des personnes qui ne vont plus vers… que des équipes mobiles vont vers, premier maillon de la veille sociale. Encore faut-il avoir une réponse à apporter lorsqu’une personne en vient à nouveau à espérer…et une réponse adaptée.
La résorption du sans abrisme est à portée de choix politique. Elle passe par la production de logements accessibles, la régularisation de ménages aux droits incomplets et, dans l’attente, la création de places d’hébergement adaptées, permettant un accueil inconditionnel et continu, pour faire face aux besoins des territoires en tension. Dans cette perspective, la FNSS a la responsabilité de transformer l’impuissance de terrain en parole politique, au service des personnes concernées. Le travail d’observation sociale de la FNSS est au service de ce plaidoyer.